Pour réduire la délinquance dans les banlieues de Lomé et éradiquer la pauvreté, une association « le bureau africain étude et développement » a mis en place un projet social baptisé « braid in hand ». A travers ce projet le groupe veut éduquer à travers leur évangélisation, des enfants issus des milieux défavorisés. Pour cette première expérience, le groupe a ciblé le quartier « Amoutivé » en y ouvrant une école où les enfants sont totalement pris en charge.
Le bureau africain étude et développement est à la base un groupe missionnaire qui avait pour mission d’évangéliser le peuple togolais avec la particularité d’accorder une attention particulière aux personnes vivant dans des milieux marginalisés, les ghettos.
« Au départ, nous voulions apporter la bonne nouvelle à ces personnes du ghetto où vivent essentiellement des repris de justice, des prostitués, des drogués et autres. Mais chemin faisant, nous avons constaté que ceux que nous voulions changer vivaient de cette vie de débauche dont nous voulions les détourner alors tout en les évangélisant nous avons pensé leur trouver du « pain » qui leur permettra de vivre », explique le directeur du groupe, Yao Dabla.
Pour donner du pain à ces familles défavorisées, le groupe concentre ses actions sur le noyau de la famille qu’est l’enfant, afin de les préparer à la base pour qu’ils ne perpétuent pas la vie que mènent leurs parents.
« J’étais un enfant de rue, vivant de la revente d’objets ramassés dans les dépotoirs, ils m’ont tendu la main et Dieu merci aujourd’hui, je vais à l’école et je suis tranquille dans l’esprit parce que je sais que mon avenir est assuré » raconte Koffi Agbogli, un jeune repris de justice qui est aujourd’hui pris en charge par le programme.
Comme lui, beaucoup de jeunes du quartier d’Amoutivé sont aujourd’hui scolarisés grâce au projet « braid in hand ». La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre et aujourd’hui la plupart des enfants de cette banlieue veulent « côtoyer le pasteur » pour vivre une vie décente.
« C’est pourquoi nous avons pensé à assurer les deux besoins essentiels de l’enfant : l’éducation et la nourriture » renchérit le pasteur qui précise « à cet effet, l’école est équipée d’une cantine pour assurer deux repas par jour à ces enfants défavorisés ».
A court terme, le groupe compte regrouper les femmes de ces milieux en coopératives pour les aider à exercer des activités génératrices de revenus. Le groupe compte également mettre en place une infirmerie pour prendre en charge ces personnes sur de plan sanitaire ainsi qu’un autre projet dénommé « my village » où seront délocalisées ces familles qui vivent dans des conditions misérables, pour y mener une vie décente.
Le challenge est grand mais « les moyens faibles » selon les explications du pasteur de l’association et c’est pourquoi ce dernier lance un appel à tous les togolais désireux de donner une autre chance aux personnes du ghetto, d’apporter leur aide pour la bonne marche du projet.
Donnons ensemble du pain à nos frères pour construire un Togo paisible.