Nadia Bakhita KARIMU-YESOUFOU, créatrice de mode togolaise, souffle ses 10 bougies ce samedi 30 novembre à travers un grand défilé de mode à l’hôtel Mercure Sarakawa de Lomé (Togo). « Un art, une séduction » c’est le slogan qui confirme les qualités d’adaptabilité, de rigueur et de rapidité des tenues de la griffe Nadiaka. Pour la circonstance plusieurs stylistes et mannequins de la sous régions sont présent à Lomé. Malgré son agenda très chargé Tootogo a réussi à lui arracher quelques mots.
Dix ans, ça va vite. Peut-on avoir un petit résumé de ce parcours ?
Il y a dix ans une idée nous est venue de marquer le domaine de la mode togolaise par un apport sur une meilleure orientation du style vestimentaire, d’imposer et de faire adopter la mode africaine par nos compatriotes et ensuite toute la communauté africaine. C’est comme ça que la griffe NADIAKA est née. Nous avons fait notre chemin, semé de beaucoup d’embûches, de joies et de réalisations. Je suis satisfaite du bilan de mes dix ans, dans ce sens que, ce que je fais déborde les attentes de mes clients. Cette note de satisfaction se retrouve également dans la place qu’occupe NADIAKA dans la mode au Togo.
Le thème retenu pour célébrer les 10 ans est NADIAKAFRICA. Pourquoi une telle dénomination ?
NADIAKAFRICA, l’Afrique vue par NADIAKA, est la présentation de la diversité culturelle de l’Afrique et en même temps de tout ce qu’il y a comme richesse culturelle de notre continent. Ce défilé NADIAKAFRICA, puisqu’il s’agit d’un grand défilé, déclinera une collection qui va présenter des habitudes vestimentaires au niveau des régions de l’Afrique du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et Centrale. C’est une façon de vous faire voyager à travers toute l’Afrique et surtout de vous faire vivre la mode africaine dans toute sa vivacité.
Dans les bilans, tu as parlé d’embûches sans les évoquer. Est-ce que tu peux énumérer un certain nombre ?
Lors des organisations des événements de défilé de mode, nous sentons que la culture n’est pas assez soutenue. Les sponsorings ne sont pas assez effectifs au niveau des spectacles de la mode. Je profite pour lancer un appel à tous les opérateurs économiques et à toutes les grandes sociétés de la place pour qu’ils aident ce domaine d’activité. Ils doivent programmer dans leur budget l’appui à ces événements de grande envergure culturelle, parce que le développement culturel favorise le développement économique.
Le 30 novembre 2013, l’hôtel Mercure Sarakawa accueille le grand défilé des 10 ans de la griffe Nadiaka. Est-ce que tu peux nous dévoiler le programme ?
Bien sûr ! Il y aura la présentation de la collection Nadiakafrica. Aussi, avons-nous fait venir des Stylistes de la sous-région, Bazem’se du Burkina-Faso, Jamel’O du Cameroun, Allan David du Ghana et Elfège Kodo du Bénin. Ces invités feront la 1ère partie du défilé. Il faut noter qu’en intermède, il y aura des artistes de la chanson, des artistes humoristes, de la chorégraphie en danse contemporaine. Je ne peux pas rentrer dans les détails parce que nous réservons des surprises au public.
Nadiakafica s’inscrit-t-il dans les normes internationales du défilé, ou il va en dehors des normes établies ?
Normes internationales oui, normes africaines aussi oui. Au fait nous avons apporté notre touche au défilé dans le strict respect des dispositions conventionnelles pour un tel événement de la mode.
Il y a pratiquement dix ans aussi, tu démissionnais à la DHL malgré ton salaire consistant. Est-ce à dire que la mode était plus juteuse ?
Non, j’ai choisi ce métier par passion. J’aime la mode et je me sens bien dans ce domaine. Mon passage à la DHL a été de toute façon bénéfique en ce sens que j’ai été commerciale. J’ai eu beaucoup d’acquisition au niveau commercial. C’est un plus, par rapport à ce que je fais maintenant. Ma démission n’a rien à voir avec des calculs financiers. J’ai choisi ce métier avec beaucoup de plaisir, beaucoup de joie. Voilà !
Si tu dois passer un message aux jeunes qui cherchent à suivre tes traces, que leur diras-tu ?
Qu’ils le fassent par passion et par plaisir et non pour un autre but.