Depuis quelques années, “Akodésséwa” (un quartier de Lomé), est carrément devenu le prolongement du port autonome de Lomé (Togo).
Véritable point de vente de pièces de véhicule, d’automobile et même de camion, ce coin de la capitale fait de plus en plus d’adeptes pour cette activité du secteur informel. Beaucoup de jeunes togolais sans diplôme notable, se sont converti en vendeur de phares, amortisseur, frein, moteur et autres pièces, pour le compte de ce qu’il appellent “Bussiness for life”.
C’est probablement une sorte de débrouillardise, mais qui nourrit son homme. Ismaël K. est un jeune vendeur de pièce de voiture : « Golf 4, Golf 3, Golf 5, Rav4, Touareg, j’ai leur moteur avec les amortisseurs et tout. Si le client veut il peut lancer la commande depuis l’Allemagne, je suis près à lui amener ça avec garanti. Si je vend une pièce, c’est avec garanti, même l’amortisseur, je donne une garanti d’une semaine parce que c’est une pièce France au revoir ».
Comme tout marché, les détenteurs de pièces de véhicules ont leur source d’approvisionnement. A Lomé, on précise que c’est le port autonome de Lomé lorsque la pièce est déjà utilisée ou des pays voisins ou encore en Europe voire en Asie. Abdoulaye B. est le porte parole du Syndicat des revendeurs de pièces détachée, « au port de Lomé nous les achetons dans le parking genre TP3 mais nous importons aussi du Nigéria au Ghana et de Dubaï ». Tous ne sont en aucun cas exclu des impôts ni des discordes avec les clients mais ils avouent s’en tirer le plus souvent. A ces sujets, Abdoulaye a laissé entendre que : « les impôts varie selon la capacité de la boutique mais Dieu merci on s’y accroche. Quant aux litiges, il y a un comité des sages chargé de règlement des conflits à l’amiable. Lorsqu’un compromis n’est pas trouvé, on se transporte au commissariat ». Cela ressemble à de l’informel au sein duquel la plupart des clients se plaisent puisque, disent-ils, « à 80%, on s’en sort avec les pièces de 2ème main, d’occasion ou d’origine que nous achetons à Akodésséwa ». En clair, le marchand et son client trouvent dans tous les cas, leur part de bénéfice. La procédure est telle que, tous d’eux conviennent du coût de la pièce après de longue discussion.
En réalité, il s‘agit pratiquement d’une discipline sociale que tente de faire valoir Akodésséwa. Le principe de cet atout est de satisfaire la population togolaise quelque soit son pouvoir d’achat. Cette localité frontalière à la zone portuaire est la seconde à connaître un important flux démographique après Dékon. Ces deux quartiers en tout cas, promeuvent ainsi le développement social à travers la palpitation du secteur informel et au finish, contribuent à un essor économique salutaire dans le pays.