A chaque tombée de pluie à Lomé, on assiste à un spectacle triste, pour ne pas dire sinistre. Le bon sens veut que les gens se mettent à l’abri pendant qu’il pleut, mais c’est le contraire qui se produit dans la capitale Togolaise.
Les Jeunes, les vieux et même les enfants se jettent sous cette pluie pour couper des troncs d’arbres, ramasser des sables et briques pour ériger des digues dans le but d’empêcher l’eau de rentrer dans les maisons. Cette année, l’alerte semble passer au rouge. C’est le choc, la consternation, le désarroi, et la détresse qui gagnent les cœurs. L’eau est montée jusqu’à une hauteur de 1,50 m dans certain quartier, rendant ainsi ces zones inaccessibles. Des décès d’enfants ont été enregistrés à Nukafu.
Ailleurs des arbres furent emportés, des bâtiments écroulés. Les chambres inondées ne laissent aucune chance de récupérer les appareils électroménagers et documents en bon état. Cette situation devient récurrente dans les quartiers Baguida, Agbalépédo, Adakpamé, Kangnikopé, Adamavo et Cassablanca. Les habitants de ces zones vivent chaque années, en saison pluvieuse, dans la mare. Ils sont obligés, à chaque fois, d’abandonner leurs maisons pour aller vivre chez les parents ou amis. Les barques et les pousse-pousses remplacent les voitures et les motos pour rentrer et sortir chez soi. La vie devient un calvaire.
Pour ce rendre au service, il faut se mettre en caleçon, une fois les eaux traversées, on se met en tenue de service. Les activités sont paralysées dans ces quartiers. Ils ne sont plus approvisionnés en aliments et produits de première nécessité. Pire, les flaques d’eau empêchent les concubins de se retrouver sur ce site. Certains couples se séparent pour se réfugier chez les parents respectifs, juste le temps que la terre absorbe l’eau.
Certaines femmes acceptent les avances de leur soupirants vivant dans les zones non inondées, sous la pression de la mare, sans mesurer les conséquences.
Bref, c’est un parcours de combattant. Devant cette situation déconcertante, les autorités sont montées au créneau pour soutenir les victimes et ont promis des solutions idoines.
Du Courage !