« Ça ira » le dit-on souvent entre étudiant.Mais en attendant, comment subvenir à ses besoins, comment assumer les dépenses liées aux études supérieures.Voilà autant de questions qui suscitent réflexion au sein de la masse estudiantine qui, loin de se voir condamnée à l’oisiveté, fait pousser sur l’espace universitaire, plusieurs activités lucratives telles : la vente des articles scolaires, la collecte des dossiers pour la DBS (Direction des Bourses et Stages), et surtout la photographie.
« C’est grâce au photo que moi je suis encore sur le campus », « mon camarade n’a pas 500F pour s’acheter la boite de blanco.Il utilise donc celui que j’ai dans mes articles contre 25F et il poursuit son inscription » « mes parents payent seulement les 26000F pour l’inscription au campus le reste je me défend avec mon appareil. »Avis de certains étudiants commerçants.Ils sont en fait un nombre sans cesse croissant à s’installer en face de la DAAS ( Direction des Affaires académique et de Scolarité) offrant aux milliers étudiants leur service à un ’’prix étudiant’’.
Selon le porte parole des photographes Mr Jules DAGA « après l’accord de la présidence de l’université, nous lançons nos activités dans les périodes de pré inscription et nous connaissons une affluence puisque nos camarades nous connaissent grâce à notre parfaite maîtrise des normes de photo recommandées par la DAAS » Attirer le plus de clientèle c’est aussi l’intention de Jean P. qui grâce à son sac rempli de bic,trombone … à pu soutenir son mémoire en maîtrise de sociologie. : « Ce n’est pas du tout facile car il faut cumuler les cours et la vente.Néanmoins, nous allons vers nos camarades et ce que nous leurs proposons est abordable. »
Ailleurs ,Ne pas faire comme les autres mais plutôt faire preuve de créativité; de cela naît l’idée de collecter les dossiers à fournir pour la DBS contre 150F le dossier.Plus qu’une compétition du savoir extra universitaire,ce cocktail d’étudiant se fait aussi recette espérant « combler les nombreux défis liés au conditions de vie de l’étudiant togolais ».Entre 1970 et 2003 la DAAS évalue à 33000 le nombre de diplômés tous grades confondus( Deug,Licence,Maîtrise ,Doctorat).Mais il ne faut pas perdre de vue qu’au-delà des années 80,l’adéquation formation – emploi devient critique et qu’une décennie plus tard,l’éclat de l’Université du Bénin (actuelle Université de Lomé) s’obscurcit.